Calypso Poets Admin
Messages : 183 Réputation : 0 Date d'inscription : 25/08/2012 Age : 54
| Sujet: d'Edgar Poe - Famille maudite. Sam 25 Aoû - 16:13 | |
| L'eau pure comme le sel des larmes d'enfance Ou l'assaut du soleil par les blancheurs des femmes, Ou la soie, en foule et de lys pur ! - des oriflammes, Sous les murs dont quelque Pucelle eut la défense,
Ou l'ébat des anges ; - le courant d'or en marche, L'Eau meut ses bras lourds, noirs, - et frais surtout, - d'herbe. Elle, L'Eau sombre, ayant la nuit pour ciel-de-lit, appelle Pour rideaux l'ombre de la colline et de l'arche.
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Eh ! l'antique matin tend ses réseaux limpides. L'air meuble d'or pâle et sans fond les couches prêtes. Les robes, - vertes et déteintes – des fillettes Font les saules d'où sautent les oiseaux sans brides.
Plus jaune qu'un louis, chaude et grasse paupière, Le Souci d'eau, ta foi conjugale, à l'Epouse, De son terne miroir immobile, jalouse Au ciel gris de chaleur la Sphère rose et claire !
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Madame se tient trop debout dans la prairie Prochaine où neigent les fils du travail ; l'ombrelle Aux doigts, foulant l'ombelle ; trop fière pour elle Des Enfants lisant dans la verdure fleurie Leur livre de maroquin rouge – Ah ! Lui comme Mille Anges blancs qui se quittent au haut des routes, Disparaît par delà la montagne ! Elle, toute Folle, et noire, court, après le départ de l'homme !
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Qu'elle pleure à présent sous les remparts ! l'haleine Des peupliers d'en haut est pour la seule brise. La voilà nappe, sans reflets, sans source, grise. Un vieux, dragueur, dans sa barque immobile, peine.
Regret des bras épais et jeunes d'herbe pure ! Or des lunes d'avril au cœur du saint lit ! Joie Des chantiers riverains à l'abandon, en proie Aux soleils d'août - qui faisaient germer ces pourritures ! soirs
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- Jouet de cet oeil d'eau morne, je n'y puis prendre O Ma barque immobile ! et mes bras trop courts ! – Ni l'une Ni l'autre fleur ; ni la jaune qui m'importune, Là, ni la bleue – amie à l'eau couleur de cendre.
O la poudre des saules qu'une aile secoue ! Les roses des roseaux dès longtemps dévorées : Mon canot, toujours fixe, et sa chaîne tirée Au fond de cet oeil d'eau sans borne – à quelle boue !
R.
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